Les facteurs externes : causes lointaines de la décentralisation
Un autre facteur non moins important à signaler, est l’incapacité de l’Etat, avec son système centralisateur, à répondre aux attentes des populations et à fournir des services publics de qualité.
En effet, au début des années 1980, à l’instar de nombreux pays en développement, le Mali est soumis au Programme d’Ajustement Structurel (PAS) sous les auspices des Institutions financières de Bretton Woods.
Le PAS contraint l’Etat à réduire ses dépenses en procédant à des privatisations des sociétés et entreprises et à des dégraissages au niveau de la fonction publique. Ainsi, les compressions et les départs volontaires à la retraite avaient contribué à gonfler les rangs des chômeurs.
Par ailleurs, la réduction des dépenses publiques ne permettaient plus à l’Etat d’assurer correctement certains services qui lui incombaient jusqu’alors, avec comme corollaire : retard chronique dans le versement des salaires des fonctionnaires et une mauvaise qualité de l’enseignement, de la santé et des services publics en général. On assistait dès lors à la chute de l’Etat-Providence qui auparavant réglementait tout et pourvoyait à tout, créant du coup un mécontentement général au sein des populations.
Dès lors, la décentralisation est perçue comme un processus de sortie de crise sociale, politique et administratif que connaît le pays depuis des années puisqu’elle inclut des principes de transparence, de participation et de responsabilité.
Cette idée est partagée par Charles Nach Mbach, auteur du livre « Démocratisation et décentralisation » qui affirme que « […] les Etats de succession française, traditionnellement centralisateurs voient à un moment donné de leur histoire politique dans la décentralisation un moyen de répondre aux attentes portées par les mouvements sociaux auxquels sont confrontés les autorités. » (2)
(2) NACH MBACK CHARLES, Décentralisation et décentralisation Génèse et dynamiques comparés des processus de décentralisation en Afrique subsaharienne, p.8, Paris, Karthala,.PDM, 2003
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PRESENTTION DU MALI
DONNEES GEOGRAPHIQUES
- Superficie : 1 241 231 km²
- Population : 13,9 millions d’habitants (PNUD 2006)
- Capitale : Bamako
- Villes principales : Ségou, Sikasso, Mopti, Gao, Kayes
- Langues officielle : français
- Monnaie : Franc CFA (100 FCFA = 0,15 EUR)
- Fête nationale : 22 septembre
DONNEES GEOGRAPHIQES
- Croissance démographique : 3% par an
- Espérance de vie : 48 ans (PNUD 2005)
- IDH 2006 : 175e sur 177 pays (PNUD)
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703 communes
49 cercles
8 régions
1 district |
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